Jose Bolivar « Le diable s’occupe de nous, et nous des autres »

« Le diable s’occupe de nous, et nous des autres »

21 avril 2013, 21:57.
Prison d’État de Los Santos. Bloc E, aile 2, Quartier de haute sécurité. Cellule 3.

Deux hommes sont assis, chacun sur un bloc de béton collé au mur de la cellule, d'une longueur de 90 centimètres de large, semblant faire office de lit. Le premier, un vieil homme, d'origine hispanique, semble t-il, discute avec le second, beaucoup plus jeune, en train de faire un exercice de musculation travaillant ses mollets.

Je me souviens d'une autre fois où on nous a demandé d'enlever quelqu'un ... pas de l'exécuter, de l'enlever, puis, de procéder à son exécution. Je te parle de ça, c'était il y a un bail, dans les années 80, à l'époque ou je travaillais pour le seigneur Armando Siguila. On l'a enlevé, emmené en lieu sur, et on a commencé le travail d’exécution ... rapidement, il ne fallait pas trop le faire souffrir, il fallait l’exécuter proprement ... ce gars avait surement eu l'estime du patron, autrefois.

Soudain, le téléphone sonne... *se levant rapidement de son lit, avant de simuler la présence d'un téléphone dans sa main, le mettant au niveau de son oreille*

..."Attends *agitant sa main*, c'est le patron. Quels sont les ordres ? Oui, monsieur, oui... *faisant mine de ranger le portable imaginaire* Arrêtez, Arrêtez ! "

Jose reprends sa place rapidement sur son bloc, avant de poser ses deux mains sur ses genoux.
On avait reçu l'ordre de le ranimer, alors qu'il était à deux doigts de l'asphyxie. On a du le ranimer. *avant de reprendre un timbre de voix pour reprendre son dialogue* ... "Ranimez-le !" et la, l'un des compagnons me dit : "On y arrive pas." Du coup, je reprends le téléphone et j'appelle le patron... "Monsieur, il nous faut un médecin. Impossible de le ranimer. On avait déjà bien avancé le travail. Oui. Ok."

Jose retire ses mains de ses genoux, avant de s'allonger lentement sur son lit. Quelques instants plus tard, celui ci, tout en fixant le plafond commence à gesticuler des mains, tout en dialoguant avec l'autre jeune homme, qui, depuis, avait terminé ses répétitions de musculations.

Tu sais, pour un narco, il n'y a pas de limites. En quelques minutes, un médecin arrive. Pas une ambulance *insistant sur ce mot tout en ne laissant que son index déplié, recroquevillant les autres doigts de sa main droite*, un médecin qualifié ... et il fait revivre ce putain de mec. Il le ranime et le laisse dans un état stable.
Le médecin peut y passer, une, deux ou douze heures, il reste la jusqu'à ce que la personne soit redevenue stable *détournant son regard vers le jeune homme, avant hocher la tête par deux fois, machinalement, semble t-il* Après, on prends le relais.
Il peut s'écouler 5,10,15,30 jours ... ce n'est pas un problème, on le maintient en vie, on est la pour ça ... pour le sauvegarder, pour le maintenir en place jusqu'à ce que le téléphone sonne. Quand cela arrive, c'est la délivrance, autant pour nous que pour lui.

Jose se met alors, quelques secondes plus tard, à ré-empoigner son téléphone imaginaire, tout en s'adossant contre le mur, faisant mine de communiquer avec celui-ci.
"Oui monsieur. Oui, à vos ordres. On attends vos instructions. Il va très bien, il mange. Très bien, il a repris des forces. Ah ... oui monsieur, à vos ordres." *fermant le clapet imaginaire du téléphone, avant de se rallonger sur son lit*
Cette fois, le pauvre bougre n'a pas eu de chance. Sa famille a peut être déjà payé, peut être que son maintien en vie tenait lieu d'assurance s'il avait fallu négocier avec la famille. L'ordre qu'on a reçu par téléphone était : En finir avec lui.

Il avait été sauvé une fois de l'asphyxie, mais la, pas de marche arrière. Pas d'autre coup de fil. Il fallait serrer la corde, fort.

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Marshall a écrit:

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